Nous constatons qu’un nombre croissant d’entreprises annoncent qu’elles se concentrent sur la gestion de la relation fournisseurs (Supplier Relationship Management, ou SRM) dans le but de réduire les coûts et d’apporter une valeur ajoutée. Cependant, cela se fait souvent sans qu’une solide gestion de la performance fournisseurs (Supplier Performance Management, ou SPM) soit en place, ce qui risque de créer des relations inadéquates, ou pire, avec les mauvais fournisseurs.

Dans cet article, nous allons expliquer la différence entre le SPM et le SRM, et pourquoi ces concepts sont complémentaires et fondamentaux pour qu’une organisation puisse prospérer.

Supplier Performance Management, quésaco ?

Le SPM consiste à obtenir ce que l’on vous a promis dans la négociation et le contrat consécutif, et est axé sur les opérations courantes.

Le SPM est généralement suivi par la fonction Approvisionnements à l’aide de divers indicateurs convenus dans le cadre d’un contrat de service (par exemple, l’OTIF – On Time In Full ou la capacité d’un fournisseur à livrer le produit attendu à la quantité voulue, au bon endroit, en temps et en heure – et le RFT – Right First Time ou la capacité d’un fournisseur de livrer le niveau de qualité souhaité dès la première livraison). Les indicateurs sont bien sûr partagés avec d’autres fonctions, principalement les Achats et les Finances, qui doivent travailler main dans la main avec les Approvisionnements pour garantir les niveaux de performance requis.

Il est essentiel de disposer d’un programme SPM solide pour mesurer, analyser et gérer les performances d’un fournisseur dans un effort de réduction des coûts et des délais, d’atténuation des risques et d’amélioration continue.

Supplier Relationship Management, quésaco ?

Le SRM a pour objectif de créer de la valeur mutuellement bénéfique, de manière collaborative et avec une orientation stratégique.

Le SRM est généralement du ressort du service Achats qui s’entoure de l’expertise d’autres fonctions (par exemple, les départements Qualité ou Planification) pour travailler main dans la main avec les fournisseurs afin d’apporter une valeur ajoutée partagée.

 

Le SPM consiste à obtenir ce qui vous a été promis dans la négociation et le contrat consécutif, tandis que le SRM a pour objectif de créer de la valeur mutuellement bénéfique, de manière collaborative.

Un programme de SRM ne doit être lancé que lorsque la performance est solide. Il est en effet inutile d’envisager des projets créateurs de valeur (par exemple, le VMI – Vendor Managed Inventory qui demande au fournisseur de gérer et d’optimiser les stocks chez l’acheteur tout en assurant la disponibilité de ses articles en toutes circonstances) avec un fournisseur qui a des problèmes de qualité ou qui ne peut pas respecter les volumes contractuels. Dans un tel cas, une organisation devrait commencer par travailler à combler les lacunes opérationnelles avant d’investir des ressources dans l’établissement d’une relation stratégique et à long terme.

Avoir le bon niveau de performance avant d’investir des ressources dans la relation fournisseur.

Tout comme la segmentation des fournisseurs, le SPM est un intrant incontournable à la mise en place d’un programme SRM ciblé : ces éléments sont donc complémentaires. La confusion et l’interchangeabilité des termes proviennent peut-être du module SRM de SAP qui est en fait utilisé pour le SPM des fournisseurs…

En résumé, pourriez-vous épouser quelqu’un dès le premier regard ? Ou bien souhaiteriez-vous faire sa connaissance au préalable ?

C’est un peu la même chose quand votre fournisseur commence à travailler avec votre entreprise… Allez-vous faire sa connaissance en évaluant ses compétences métier – au-delà des déclarations contractuelles – ou allez-vous immédiatement signer une alliance stratégique avec lui ?

Ce mois-ci, nous vous proposerons deux articles complémentaires, l’un sur les bonnes pratiques en matière de gestion de la performance fournisseurs, et l’autre sur la gestion de la relation fournisseurs. Alors, restez à l’écoute !

A très vite !

Katia Gutknecht

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